mercredi 29 avril 2009

1 mai : Dans la rue! 10 H place du marché

Nous vous donnons tous rendez-vous le 1er mai à 10H place du marché pour se coordonner: Banderoles, Drapeau, ... et pour pouvoir monter un block anti-capitaliste visible!
Pour les autres rassemblement 11H place d'armes!

mardi 21 avril 2009

Climat social : l'extension de la révolte


Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793

Le climat social se tend et les luttes se radicalisent.

A la fin de la première semaine d’avril, alors que les salariés de Sony, de 3M, de Caterpillar et de Scapa, qui vont être jetés à la rue parce que les patrons de ces groupes ont décidé de fermer leur usine, avaient déjà retenu pendant quelques heures plusieurs de leurs cadres, Sarkozy menaçait : « Je ne laisserai pas faire les choses comme ça. » La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de son côté, parlant du mouvement des universités, condamnait « la violence, la séquestration des présidents et les menaces de boycott des jurys du bac».

Mais les actions dans les universités mobilisées comme celles des salariés licenciés ou en chômage partiel n’ont pas cessé pour autant, faisant au contraire tache d’huile. Sur un des sites de Faurecia, une filiale du groupe automobile Peugeot qui prévoit de supprimer 1215 postes, trois cadres ont été retenus pendant plusieurs heures. Chez ArcelorMittal, les syndicats de l’usine de Florange (Moselle), dont le trust ferme les deux hauts-fourneaux pour une « durée indéterminée » ont décidé d’occuper le centre d’aiguillage. A Valenciennes, où une grève avait débuté à Toyota le 6 avril pour le paiement à 100 % du chômage partiel, les salariés ont bloqué les accès de l’usine. Comme également ceux de Caterpillar à Grenoble et à Echirolles.

Et voilà que, grâce à leur détermination, les salariés d’ERDF-GRDF, dont la grève était ignorée d’une façon scandaleuse par les médias, ont réussi à percer le mur du silence. Fillon et Hortefeux ont violemment attaqué les grévistes et les « coupures sauvages » cyniquement taxées de « sabotages » par ceux qui n’ont eu de cesse de saboter le service public et de choyer les actionnaires des grands groupes responsables de la crise et des licenciements. Or les grévistes gaziers et électriciens n’effectuent pas des coupures au hasard, mais ciblent les immeubles administratifs, les centres commerciaux ou les zones industrielles. Mieux, ils ont dans certains endroits réalimenté des logements privés d’électricité pour facture impayée ou fait passer certains quartiers en tarif heures creuses, comme à Morlaix. De quoi faire se retourner les calomnies des ministres contre le gouvernement, ce qui, nous l’espérons, ne manquera pas d’arriver.

Ce qui inquiète le gouvernement, comme aussi les dirigeants du PS ou Bayrou qui ont condamné la « violence » tout en disant comprendre le « désespoir » des salariés, c’est que ces actions, ces occupations ou blocages d’usines, la grève des gaziers et des électriciens, sortent des cadres institutionnels à l’intérieur desquels ils voudraient les voir rester, sous le contrôle de la direction des appareils syndicaux. C’est là d’ailleurs, pour les classes dirigeantes, le revers de la passivité des directions syndicales. Les salariés, qui en ont assez des journées d’action sans lendemain, prennent des initiatives par eux-mêmes et s’organisent. Et ce n’est pas un hasard si l’éditorial du Figaro du 9 avril exprimait de la hargne contre le LKP en Guadeloupe ou la coordination nationale des universités, « collectifs d’individus qui parviennent à imposer leurs diktats au plus grand nombre. » Car, pour tous ces gens-là, contester la liberté de nuire de la minorité richissime qui décide du sort de millions de salariés, cela ne peut être que manipulation et dictature.

Face aux menaces du patronat et du pouvoir, il est plus que jamais nécessaire que soit apporté un soutien unitaire, le plus large possible, à ces luttes, d’aider à leur convergence et à ce qu’elles puissent déboucher sur une grève générale.

Tous en grève !!


De partout, monte la colère des travailleurs victimes des fermetures d’usine, des licenciements, du chômage partiel, des bas salaires, de la dégradation des conditions de travail…

A côté des travailleurs de Caterpillar, Continental, Toyota, Lear, ce sont aussi les électriciens et les gaziers qui se mobilisent pour les salaires, les postiers contre les suppressions de postes et la dégradation du service public. Le 28 avril, à Paris, le personnel hospitalier sera en grève et dans la rue. Depuis onze semaines, les enseignants des universités et les chercheurs sont en lutte. La contestation s’exprime dans l’ensemble de l’éducation nationale, « de la maternelle à l’université »…

En réponse, le gouvernement et le patronat multiplient les agressions, les actions en justice, les menaces pour faire taire. Fillon a qualifié les séquestrations de patrons ou les coupures de courant par les électriciens de « sabotage ». Quel cynisme!

Des saboteurs, les salariés d'EDF et de GDF qui réclament leur dû alors que leurs directions viennent de distribuer plus de 9 milliards de dividendes ? Fillon et les patrons d’EDF et de GDF invoquent « l'esprit de service public ». Quel culot de la part de ceux qui l’ont privatisé et démantelé.

« Entrave à la liberté de travailler », voilà le chef d’accusation sous le coup duquel se retrouvent dix-neuf travailleurs de Caterpillar. Mais qui empêche qui de travailler ? Ceux qui licencient ou ceux qui se battent pour garder leur emploi ? Les saboteurs sont ceux qui ferment les usines, licencient, démantèlent les services publics pour pouvoir sauvegarder les profits des financiers et des patrons.

Dans le privé comme dans le public, grandit la conscience de la nécessité de généraliser les luttes pour mettre un coup d’arrêt au sabotage de la société par le patronat et le gouvernement. Oeuvrer au succès des manifestations du 1er mai pour en faire une démonstration de force et de détermination, c’est, dès maintenant, préparer la suite pour, tous ensemble, faire reculer les saboteurs.

samedi 18 avril 2009

Violence Patronale


Communiqué NPA :

Il aura suffi qu'une demi-douzaine de patrons soient retenus - quelques heures ! - par leurs salariés pour que se déchaîne une vaste campagne politico-médiatique sur les « séquestrations », les « prises d'otages », le « climat de violence » et les « atteintes à l'Etat de droit » !

Et même ceux qui, à gauche, affirment « comprendre » les salariés en colère se croient obligés de s'en démarquer et de condamner ces formes d'actions. Eh bien, pas nous !

Des dirigeants et des actionnaires qui se goinfrent de stock-options, de dividendes, de bonus et de parachutes dorés, quand de plus en plus gens ordinaires connaissent des fins de mois difficiles : ça, c'est violent ! Des salariés qui ont trimé dix, vingt ou trente ans pour des salaires médiocres, qu'on vire du jour au lendemain, qui se retrouvent sur le carreau, au cœur de régions sinistrées, sans espoir de retrouver un emploi : ça c'est violent ! Des travailleurs usés, abîmés par les cadences et le stress, qui meurent au travail, soit par accident, soit par suicide : ça c'est violent ! Des « cadres stratégiques », envoyés par la multinationale, qui débarquent dans une entreprise, sortent moult chiffres et graphiques, font bien comprendre aux salariés qu'ils ne sont qu'un « coût de production » à réduire d'urgence, et qui annoncent brutalement la fermeture du site, puis repartent sévir ailleurs : ça, c'est violent !

Lorsqu'en désespoir de cause, parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, par sursaut de dignité aussi, des salariés décident de « retenir » leur patron - le plus souvent uniquement pour obtenir l'ouverture de négociations - imagine-t-on seulement la somme de souffrances et d'exaspérations, face à la rapacité et à l'arrogance patronales qu'il leur faut, pour passer à l'acte ?

Alors, franchement, comme ils sont vraiment dérisoires les cris d'orfraies des bonnes âmes hypocrites qui confondent les débats policés et mondains qu'elles affectionnent avec… la lutte de classe !

dimanche 12 avril 2009

Croix gammées à Drancy : le ventre est toujours fécond...


Communiqué du NPA :

Les croix gammées qui viennent d'être tracées sur le wagon et la stèle du Mémorial de Drancy montrent que le "ventre est encore fécond d'où a surgi la bête immonde".

Le Mémorial se trouve sur le site d'un camp, antichambre de la mort de milliers de juifs déportés vers les camps d'extermination avec la complicité des autorités françaises de collaboration.

Résolument antiraciste et antifasciste, le NPA condamne avec la plus grande fermeté ces actes ignobles qui portent le sceau de l'antisémitisme. Le NPA salue la mémoire des déportés et affirme toute sa solidarité à leurs descendants.

Le 11 avril 2009


(source : http://www.npa2009.org/content/croix-gamm%C3%A9es-%C3%A0-drancy-le-ventre-est-toujours-f%C3%A9cond)

samedi 11 avril 2009

Rapport Amnesty International


France. Des policiers au-dessus des lois


Les homicides illégaux, les passages à tabac, les injures racistes et l’usage abusif de la force par les agents de la force publique sont interdits en toutes circonstances par le droit international. Or, en France, les plaintes pour ce type de violations des droits humains ne sont pas souvent suivies d’enquêtes effectives, et les responsables de ces actes sont rarement traduits en justice, affirme Amnesty International dans un nouveau rapport, qui paraît ce jeudi 2 avril 2009.

« Dans un climat où les violences policières ne sont pas toujours contrôlées, l’impunité de fait dont bénéficient régulièrement les agents de la force publique en France est inacceptable », a déclaré David Diaz-Jogeix, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

Le rapport d'Amnesty International intitulé France : des policiers au-dessus des lois condamne le fait que des mauvais traitements policiers, des injures racistes et des utilisations abusives de la force continuent d’être signalés tandis que les procédures d’enquête sur ces allégations ne sont toujours pas à la hauteur des normes requises par le droit international. L’organisation constate par ailleurs une tendance croissante à l’inculpation pour « outrage » ou « rébellion » des victimes ou des témoins de mauvais traitements commis par des agents de la force publique.

Les nombreux cas étudiés par Amnesty International dans le cadre de la préparation de ce rapport montrent que, si les victimes de mauvais traitements et d’autres violations des droits humains sont aussi bien des hommes que des femmes et appartiennent à toutes les tranches d’âge, la grande majorité des plaintes concernent des ressortissants étrangers ou des Français appartenant à une minorité dite « visible ».

« La tâche des responsables de l’application des lois en France est difficile et dangereuse, et les expose souvent à des risques importants. Il n’en demeure pas moins que, quand des fautes sont commises par la police, elles doivent faire l’objet dans les plus brefs délais d’enquêtes exhaustives, indépendantes et impartiales », a souligné David Diaz Jogeix.

« Les gens doivent pouvoir faire confiance à leur police. Or, aujourd’hui, ce n’est souvent pas le cas. Cette confiance ne sera possible que lorsque les gens verront que des mesures disciplinaires appropriées sont prises en temps voulu, et que les policiers responsables d’actes criminels sont traduits en justice selon une procédure impartiale et indépendante. Une telle confiance est aussi indispensable pour protéger la réputation de la majorité des représentants de l’ordre qui remplissent leur devoir avec professionnalisme et dans le respect de la légalité »

Certes, les plaintes déposées contre la police ne sont pas toutes fondées, mais l’écart entre le nombre de plaintes reçues et le nombre de sanctions disciplinaires prises permet de s’interroger sur l’exhaustivité et l’impartialité des enquêtes. D’après les informations limitées qu’Amnesty International a pu obtenir, sur 663 plaintes examinées par l’organe d’inspection de la police en 2005, seulement 16 ont conduit à la radiation des agents concernés ; en 2006, seules huit allégations de violence sur 639 ont abouti à une telle radiation. De très nombreuses plaintes déposées contre des agents des forces de l’ordre sont classées sans suite par le parquet avant même d’arriver jusqu’au tribunal.

« Les gens ont le droit de porter plainte mais, dès qu’il s’agit de plaintes contre des policiers, les chances d’obtenir gain de cause sont très minces. Institutionnellement, le système judiciaire favorise les agents des forces de l’ordre. Les victimes, dont beaucoup sont des ressortissants étrangers ou des Français issus de minorités ethniques, sont trop souvent privées de justice », a ajouté David Diaz-Jogeix.

Amnesty International continue d’appeler les autorités françaises à prendre des mesures pour réformer le système actuel et à créer une commission indépendante pour s’occuper des plaintes, avec des pouvoirs et des moyens suffisants pour mener des enquêtes exhaustives et efficaces.

« Les autorités françaises doivent prendre les mesures nécessaires pour que personne ne soit au-dessus des lois. Il est indispensable que le grand public ait confiance en la police », a conclu David Diaz-Jogeix.

http://www.amnesty.fr/despoliciersaudessusdeslois

Liste des documents disponibles pour plus d’informations
Rapport France : des policiers au-dessus des lois (index AI : EUR 21/003/2009). Disponible à partir du 2 avril 2009.
Synthèse Média Exemples de cas de violences policières (index AI : EUR 21/007/2009). Disponible à partir du 2 avril 2009.
Synthèse Média Critiques nationales et internationales des organes français chargés de faire respecter les lois (2 avril 2009)
Document Amnesty International et les mauvais traitements en France (15 mars 2009)
Communiqué de presse Amnesty International France contre le Taser aux mains de la police (10 septembre 2008)

Des porte-parole francophones et anglophones d’Amnesty International sont également disponibles pour des interviews.

Note aux rédacteurs
Les informations selon lesquelles des responsables de l’application des lois commettraient en France des violations des droits humains inspirent depuis longtemps des inquiétudes persistantes à Amnesty International, qui est également préoccupée par le faible taux de comparution en justice des responsables présumés, faute d’enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces. En 2005, l’organisation a publié à ce sujet un rapport intitulé France. Pour une véritable justice (index AI : EUR 21/001/2005), qui s’intéresse à plusieurs affaires de graves violations présumées des droits humains commises par des agents de la force publique depuis 1991.

(source: http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/communiques_de_presse/france_des_policiers_au_dessus_des_lois)

vendredi 10 avril 2009

Manifestation anti-Sarkozy (Châtellerault)

Des militants du NPA, syndicalistes, étudiants, privé, public ... Tous étais là pour manifester contre la politique du gouvernement et du patronat le 31 mars pour la venue de Sarkozy à Châtellerault.
Le dispositif policier mis en place dans le but d'empêcher que la manifestation puisse être entendu du président étant impressionnant (quoique, on commence à avoir l'habitude), la manifestation prend une tournure bien plus radicale.
Face au mépris d'une classe dirigeante, et à l'envoie de régiments de CRS pour seul réponse, le peuple répond à coup de pavés!
La solution et la source du problème n'est pas le pavé, mais le dialogue est coupé, et une grande parti de la population n'accorde plus aucune confiance aux grandes paroles des politiques!

Ce que nous voulons, c'est être entendu!! Une alternative à cette société est possible!!